Gastronomie

L’histoire de chocolat

Le chocolat, délice tant apprécié de nos jours, trouve ses racines dans les civilisations anciennes d’Amérique centrale. Dès les premières civilisations, l’art du cacao a commencé à se développer, transformant le cacao en cette gourmandise que nous connaissons aujourd’hui. Beaupréau se trouvant non loin de Nantes, le chocolat et son histoire ne peut être ignoré.

Les origines du chocolat

Le chocolat, ce délice tant apprécié de nos jours, trouve ses racines dans la lointaine époque des civilisations anciennes d’Amérique latine. Deux sociétés, les Olmèques et les Mayas, ont joué un rôle crucial dans l’évolution de cette gourmandise en une boisson divine. Découvrons ensemble l’histoire fascinante du chocolat depuis ses origines jusqu’à sa transformation en une douceur exquise.

Les Olmèques : Pionniers de la Transformation du Cacao

Les Olmèques, l’une des plus anciennes civilisations d’Amérique latine, ont été les précurseurs de la magie du cacao. Ils ont été les premiers à maîtriser la transformation des fèves de cacao en une douceur délectable. Le cacao était pour eux bien plus qu’un simple aliment ; il avait une valeur spirituelle. Les Olmèques utilisaient le cacao dans leurs cérémonies et rituels religieux, lui attribuant une signification sacrée. Leur innovation dans la transformation du cacao a jeté les bases de ce que nous connaissons aujourd’hui comme le chocolat.

Les Mayas et le « Xocolatl » : L’Ambroisie des Élites

Des siècles après les Olmèques, les Mayas ont pris le relais dans l’histoire du chocolat. Ils se sont consacrés à la culture du cacaoyer, cet arbre précieux qui donne naissance aux précieuses fèves de cacao. Les Mayas ont créé une boisson connue sous le nom de « xocolatl, » ce qui signifie littéralement « eau amère. » Contrairement au chocolat chaud crémeux que nous savourons de nos jours, cette boisson avait un goût amer et épicé, agrémentée de piments, de vanille et d’eau. Elle était considérée comme sacrée et réservée aux élites de la société maya, tels que les rois et les prêtres. Le « xocolatl » occupait une place centrale dans leurs cérémonies et était un symbole de statut.

Les Aztèques et le cacao

Au 15e siècle, les Aztèques ont élevé l’utilisation des fèves de cacao à un niveau encore plus élevé en les utilisant comme une forme de monnaie. Ils avaient une conviction solide selon laquelle le chocolat était un cadeau du dieu Quetzalcoatl. Les Aztèques ne se contentaient pas de consommer le chocolat comme une simple boisson rafraîchissante, ils le considéraient également comme un aphrodisiaque, et même comme une préparation avant la guerre. Les fèves de cacao jouaient un rôle fondamental dans les rituels religieux aztèques, soulignant ainsi leur importance profonde dans la culture de cette civilisation.

La révolution du chocolat par les Conquistadors

Initialement, les conquistadors espagnols ne montraient guère d’intérêt pour le chocolat, trouvant son goût étrange et peu appétissant. Gonzalo Fernández de Oviedo, un chroniqueur de l’époque, allait jusqu’à se plaindre que, après avoir dégusté cette boisson, leurs lèvres semblaient tachées de sang. La raison de cette aversion résidait dans les habitudes aztèques de mélanger le cacao avec du piment, créant un arôme étranger au palais des Espagnols. Girolamo Benzoni, dans son ouvrage « Histoire du Nouveau-Monde, » alla même jusqu’à affirmer que le chocolat semblait être une boisson destinée aux cochons plutôt qu’aux humains.

Cependant, les attitudes envers le chocolat évoluèrent rapidement lorsqu’Hernán Cortés, le conquérant du Mexique, retourna en Espagne après sa conquête sanglante en 1521. Il décida de présenter la boisson aztèque à base de fèves de cacao au roi Charles V. Cette rencontre historique allait changer à jamais le destin du chocolat. Les Espagnols, soucieux de rendre la boisson plus attrayante, commencèrent à ajouter du sucre à la recette, transformant ainsi le chocolat en une douceur irrésistible. La boisson au chocolat gagna rapidement en popularité parmi les membres de la haute société espagnole, devenant ainsi le début d’une nouvelle tendance culinaire.

monbana pétillant

De l’Espagne à l’Europe

Cependant, le chocolat fut gardé jalousement par les Espagnols pendant de nombreuses années, ne se diffusant que lentement au-delà des frontières du pays. Il fallut presque un siècle pour qu’il atteigne les abords de la France. En 1615, lors du mariage de Louis XIII avec Anne, fille du roi d’Espagne Philippe III, cette dernière offrit des échantillons de chocolat à la cour de France, provoquant un engouement immédiat.

La tendance s’est ensuite propagée dans toute l’Europe, incitant même plusieurs pays à établir leurs propres plantations de cacaoyers autour de l’équateur pour s’approvisionner en cacao.

Cette vague d’enthousiasme pour le chocolat s’est rapidement répandue dans toute l’Europe, incitant même plusieurs pays à établir leurs propres plantations de cacaoyers autour de l’équateur pour répondre à la demande croissante.

Le chocolat est devenu immensément populaire parmi l’aristocratie européenne, séduite à la fois par ses vertus médicales et son indulgence. En 1650, le chocolat est apparu en Angleterre sous forme de boisson, en même temps que le thé de Chine et le café d’Orient. Cependant, il est resté un mets réservé aux classes aisées. Il a fallu attendre 1765 pour que l’Amérique du Nord découvre les vertus du cacao, bien que la production restait alors artisanale, un processus long et laborieux.

Au XVIIIe siècle, le chocolat demeurait un produit de luxe, coûtant le salaire de 4 jours de travail pour s’offrir 1 kilo de chocolat. Un siècle plus tard, en 1815, marqua un tournant significatif avec la construction de la première usine Van Houtten. Cet événement marqua le début de la culture intensive de la fève de cacao en Afrique, puis en Indonésie. Cependant, le véritable bouleversement de la fabrication du chocolat se produisit au 19e siècle, en 1828, avec l’invention de la presse hydraulique. Cette innovation révolutionnaire permit de séparer la pâte de cacao de la graisse de cacao, donnant ainsi naissance au chocolat solide que nous dégustons aujourd’hui.

chapon.com

Aujourd’hui, l’industrie chocolatière représente un secteur clé en France, avec une centaine entreprises, dont 90 % sont des PME. Elle emploie plusieurs milliers salariés, participant ainsi activement à l’économie de toutes les régions françaises. Parmi les acteurs majeurs de ce secteur, on compte des groupes internationaux tels que Barry Callebaut, Cémoi, Ferrero, Lindt, Mondelez, Nestlé, ainsi qu’une cinquantaine de PME telles que Chapon, Cluizel, Monbana, Révillon, Weiss, et bien d’autres.